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mardi 23 août 2016

Comment élever un digiborigène heureux ?


Alors que les écrans deviennent de plus en plus nombreux et de plus en plus présents dans nos vies, les enfants passent de plus en plus de temps à se divertir et s’informer en leur compagnie. Pour beaucoup de parents, cette situation est un facteur de stress car les jeux vidéo sont présentés de manières contrastées. Pour les uns, ils sont préjudiciables au développement de l’enfant parce qu’ils nuisent à son attention ou qu’ils favorisent les comportements inadaptés. Pour les autres, les jeux vidéo sont des moteurs du développement des enfants en leur permettant de faire des apprentissages cognitifs, sociaux et émotionnels.


Que les écrans soient des éléments favorables ou défavorables au développement des enfants dépend en premier lieu des parents. Ce sont en effet eux qui mettent les jeux vidéo au devant des enfants. Ce sont eux qui organisent l’expérience de jeu de l’enfant. J’ai classé les conseils en fonction de trois périodes de la vie des enfants. Comme tout découpage, celui ci comporte une part d’arbitraire. J’ai choisi les périodes 3-6 ans, 7-12 ans et 13 ans et plus parce qu’elles correspondent grosso modo à la maternelle, au primaire et à l’adolescence. Il n’y a pas de conseil pour les enfants de moins de trois ans pour plusieurs raisons. A cette période, le meilleur jeu vidéo, ce sont les parents. Dans ce moment de développement, les enfants ont un besoin vital (ce n’est pas une image) d’interactions avec un être humain attentif à leurs besoins. Dans ce contexte, les jeux vidéo n’ont aucun intérêt. 


Pour tous les enfants et pour tous les ages, le rôle des parents est déterminant. Ce sont eux qui par leur intérêt et leurs questions peuvent amener l’enfant à comprendre véritablement son expérience. Partager l’expérience vidéo-ludique avec l’enfant est la voie royale. Elle permet au parent de saisir les difficultés auxquelles l’enfant est confronté puis de lui donner les moyens de les résoudre. Plus l’enfant est petit, plus il a besoin de l’assistance des parents. Aucun enfant ne sait jouer aux jeux vidéo à trois ans même s’il peut en donner l’illusion en poussant quelques boutons au bon moment. A six ans, la maîtrise de lecture est une difficulté insurmontable dans certains jeux qui peut être surmontée grâce à l’aide d’un parent. L’enfant fera ainsi un apprentissage qui pourra être utile toute une vie : il n’est pas de difficulté qui ne puisse être surmontée avec l’aide d’un autre. Bien sûr, les exigences du quotidien peuvent rendre difficile ce temps partagé. S’il n’est pas toujours possible de jouer avec, il est toujours possible de parler de ce que l’enfant fait et vit avec les jeux vidéo. Les parents demandent bien à leur enfant comment le match de foot s’est passé, pourquoi ne le feraient ils pas avec les jeux vidéo ?


  • ENTRE 3 et 6 ANS
Entre trois et six ans, les enfants font beaucoup d’acquisitions cognitives. Les enfants les plus jeunes seront intéressés par les images et les couleurs vives des personnages. Ils ont tendance à porter davantage attention aux personnages féminins et aux personnages en mouvements. Lorsqu’ils sont plus grands, il leur est plus facile de se dégager de l’impression immédiate du jeu. Ils peuvent alors tenir compte de l’histoire de chaque personnages. Ils sont aussi plus autonomes dans les jeux parce qu’ils maîtrisent mieux le contrôleur et commencent à lire les instructions sur l’écran. 

Interrogez votre enfant sur les jeux qu’il affectionne. Qu’est ce qu’il doit faire ? A-t-il réussi à faire ce qu’il avait en tête ? Pourquoi le jeu est il fun ? A-t-il besoin d’aide ? Ces questions sont importantes parce que c’est en parlant de nos expériences que nous en devenons conscient. 

Demandez à votre enfant ce qu’il a découvert dans le jeu ou dans un nouveau niveau. Les jeux vidéo proposent de nouvelles expériences au travers de nouvelles capacités de personnages ou de nouveaux objets. Il n’est pas sur que votre enfant ait repéré toutes les possibilités offertes par le jeu 


Privilégiez les jeux ou l’enfant s’amuse. La recherche n’a pas identifié de “bons” jeux vidéo qui faciliterait les apprentissages scolaires. Par contre, il y a des éléments de preuves sur le fait que ces apprentissages se font lorsque l’enfant joue. La priorité doit donc être donnée au jeu 

Connaissez le système PEGI. L’industrie du jeu vidéo a mis en place un système de recommandation qui permet à l’acheteur potentiel d’avoir une idée du contenu du jeu. Le système PEGI permet d’éviter que les enfants soient confrontés à des contenus non appropriés à leur age 


Définissez vos propres règles. PEGI n’est pas un parent. Les enfants sont élevès par des parents qui leur transmettent des normes et des valeurs. Même si vous vous faites aider par des sites, des revues, ou le classement du jeu, c’est finalement vous, le parent, qui décidez des jeux vidéo qui sont adaptés à votre enfant. 





  • ENTRE EN 7 et 12 ans 

Pendant la préadolescence, le temps passé jouer aux jeux vidéo augmente régulièrement. Le jeu vidéo devient ainsi petit à petit leur principale activité de loisir. La situation des pré-adolecents est différente de celle des jeunes enfants. Ils ont acquis la dextérité qui leur permet de jouer seuls aux jeux vidéo. Ils connaissent la grammaire de base des gestes à effectuer dans les différents jeux. Ils commencent à avoir une culture vidéoludique qui leur permet de déclarer ce qui est bon et ce qui est mauvais à jouer. Cette culture du bon gout s’étend aux comportements dans le jeu. Leur développement cognitif leur permet de jouer à des jeux plus complexe dans lesquels il est nécessaire d’anticiper et de construire des stratégies.


Discutez avec votre enfant des jeux qu’il affectionne. Quels sont ses personnages préférés ? Quelle est leur histoire ? Se sent il proche d’un personnage en particuier ? Que cherche-t-il dans les jeux vidéo ? Aime-t-il les personnages puissants ? Ou préfère-t-il les rêveries que proposent les mondes vidéo ludique ? Certains enfants aiment les jeux vidéo parce qu’ils leur permettent de jouer avec d’autres enfants 


Connaissez les jeux auxquels votre enfant joue a la maison et chez les amis. Les jeux vidéo sont partout. Les enfants jouent chez eux mais aussi chez leurs amis. Il peut arriver qu’un enfant joue chez un ami un jeu qui est 


Discutez des stéréotypes des jeux vidéo. Les jeux vidéo sont pleins de raccourcis qui permettent de planter rapidement le décor d’une histoire. Par exemple, les filles y sont généralement belles et dévêtues tandis que les garçons sont actifs, musclés et puissamment armés. En soi les stéréotypes ne sont pas un problème tant que l’enfant est capable de les reconnaitre pour ce qu’ils sont. 


Aidez votre enfant à organiser son temps de jeu. A quelle heure l’enfant a t il prévu d’arrêter de jouer ? A quelle heure a-t-il effectivement arrêté de jouer ? Pourquoi a-t-il réussi ? Pourquoi a-t-il échoué ? L’important n’est pas que l’enfant arrête de jouer mais que petit à petit il maîtrise le sens du temps et qu’il construire les outils de raisonnement qui lui permettront d’évaluer raisonnablement son comportement. 


Intéressez-vous aux aspects sociaux du jeu. Les communautés de joueurs permettent de construire et partager des rites et des connaissances. Dans les parties, certains comportements sont attendus des joueurs en fonction du personnage qu’ils utilisent. Il est aussi attendu que chaque joueur sache le rôle qu’il doit jouer pendant la partie. Les messages sur les forums et les vidéo sur YouTube permettent aux joueurs de se former aux différents aspects du jeux. La vie sociale peut aussi apporter son lot de problèmes car certains joueurs ont des comportements inappropriés. Ouvrir la conversation sur ces aspects permet d’intervenir si l’enfant a besoin d’être aidé. 


Discutez de la fabrication des jeux vidéo. Connaître le processus de fabrication des jeux vidéo permet de mieux comprendre le travail et la créativité nécessaires à leur création. Cela peut aussi amener l’enfant à jouer avec des outils de programmation, des logiciels de retouche d’image ou de son ce qui le familiarisera avec les outils de base des mondes numériques. 


Discutez de la publicité. Quels sont les images que la publicité utilise pour donner envie d’acheter le jeu ? Le jeu comporte-t-il des publicités cachées ? Lorsque que le jeu met en avant des marques, pointez le placement produit. Evitez le jugement moral, mais montrez juste comment le marketting tente de nous influencer. 


Discutez de la violence. La violence est elle le seul moyen dont dispose le personnage pour résoudre le problème auquel il est confronté ? Dans quelles circonstances est ce que la violence est justifiée ? Inventez de nouvelles règles pour jouer avec la violence. Par exemple, dans World of Warcraft, un joueur est allé jusqu’au niveau 90 sans blesser la moindre créature. 



ENTRE 13 ans et plus

Le principal challenge au moment de l’adolescence est la constitution d’une identité stable et cohérente. Chez les adolescents cela se traduit par l’affirmation des goûts personnels, la préférence données aux relations extra-familiales et l’adhésion aux normes et codes de la culture adolescente. Si les jeux vidéo sont prisés par les jeunes adolescents, les plus vieux commencent à leur préférer les discussions sur Internet et les rencontres en face à face. Le réseau n’est pas un obstacle à ces relations intimes et amoureuses. Sur le plan cognitif les adolescents atteignent leur plein potentiel. Ils deviennent capables de raisonnements abstraits, de prendre le point de vue d’un tiers, de faire 



Discutez des jeux que votre enfant affectionne. Les jeux attirent les joueurs pour plusieurs raisons. Certains y trouvent des occasion de satisfaire leurs besoins de réalisation, d’autres de lien sociaux tandis que d’autres encore affectionnent les relations sociales qu’ils apportent. Qu’est ce qui attire votre enfant ? Veut-il être le meilleur ? Veut il s’évader ? Ou passer du bon temps avec des amis ? Arrive-t-il à satisfaire ces besoins dans et en dehors des jeux vidéo ? A t-il une bonne évaluation de ce que les jeux vidéo lui apportent ? Les jeux vidéo sont ils uniques ou peut il satisfaire ces besoins psychologiques par d’autres moyens ? 


Discutez des nouveaux jeux découverts par votre enfant. Les parents ont souvent en tête les titres que le marketting de masse réussi à imposer mais la production des jeux vidéo est aussi diverse que celle du cinéma ou de la littérature. A coté des blockbuster, il y a des jeux fait pas de petites équipes qui peuvent être formidables à jouer. Jouer uniquement les grosses productions c’est comme se contenter de lire les gros titres de la première page d’un journal. Si votre enfant est dans ce cas, il est important de lui faire découvrir les autres aspects des jeux vidéo. 


Discutez des images et des thématiques problématiques. Comme tous les média, les jeux vidéo transportent des idéologies. Pourquoi dans les First Person Shooter, l’arabe est l’ennemi à abattre depuis une dizaine d’années. Pourquoi les stéréotypes de genre sont la règle dans les grosses productions. Les joueurs rencontrent aussi dans leurs parties des dilemmnes moraux qu’il est utile de discuter. Par exemple, dans Spec Ops, le joueur doit inflitrer un groupe de terroristes. Lors d’une prise d’otage, il peut être amené à tuer des civils. Doit-il le faire ? La discussion est ici plus importante que la réponse qui par ailleurs n’est pas facile. Avec un adolescent il est possible de demander à ce que les avis donnés soient étayés par des faits pour l’amener à faire usage de la pensée critique. 


Discutez des mécaniques de monétisation. De nombreux jeux vidéo disposent d’une boutique dans laquelle il est possible d’acheter des objets virtuels. Il peut s’agit d’une monture avec laquelle le joueur va parader dans le jeu vidéo ou d’une monnaie virtuelle qui permet d’acheter des objets dans le jeu. Comment est ce que les game designers nous amènent à mettre la main au portefeuille ? Ces objets achetés augmentent ils l’expérience du jeu ? Est ce équitable par rapport aux autres joueurs d’acheter ces objets ? 


Discutez des relations en ligne. En ligne, les personnes donnent à voir le meilleur et le pire. Certains joueurs n’hésitent pas à passer plusieurs heures de leur temps pour assister des novices. D’autres passent leur temps à tenter de gacher le temps de jeu des autres. Généralement, les adolescents en ligne avec des personnes qu’ils connaissent hors ligne. Interrogez votre enfant sur son expérience sociale en ligne. 


Faites des liens entre les jeux vidéo et les autres objets de la culture. Les jeux vidéo ne tombent pas du ciel. Les créateurs des jeux vidéo sont influencés par les jeux auxquels ils ont joué, leurs lectures, ou encore les films qu’ils affectionnent. Votre enfant aime les First Person Shooter ? Faites lui lire du Tom Clancy et jouez à reconnaitres les points communs entre le dernier film d’action et les jeux vidéo. Il ne jure que par FIFA ? Donnez lui des documentaires sur le foot. Il passe son temps à conquérir le monde dans Civilisation ? Discutez des représentations des différentes nations dans le jeu. Sont elles un reflet de la réalité ? Y a t-il des biais ?



A 3, 7 ou 13 ans, le point central est bien évidement de discuter des pratiques vidéoludique avec l'enfant car hier comme aujourd'hui les enfants doivent être introduits à la culture par ceux qui les précèdent. 

vendredi 29 juillet 2016

Conseils d'un psychologue à des parents de jeunes dresseurs de Pokemon


Votre enfant joue à Pokémon Go, le dernier jeu (vidéo) phénomène ? Que faut-il en penser ? Comment faire son travail de parent avec Pokémon Go ? Quel est l'intéret de ce jeu ? Depuis quelques jours, je subis la folie Pokémon de plein fouet. Des parents inquiets me demandent conseil. Je suis sollicité par les journalistes qui me posent les même question. Tout cela a un impact négatif sur ma progression dans le jeu. Aussi ai-je décidé de mettre en ligne les questions qui me sont le plus fréquemment possées 




Existe-il un risque de confusion entre le jeu et la réalité ?

Non. La différence la réalité tangible et les image est faite très précocement. Cette capacité peut être altérée dans les troubles psychiatriques comme la psychose ou le syndrome de stress post traumatique. Dans le premier cas, les images visuelles, sonores ou cénesthésiques de la personne s’imposent avec tellement de force que la personne les perçoit comme si elles venaient du monde extérieur. Dans le second cas, le traumatisme a été tellement violent que la personne n’arrive plus à séparer le monde interne de ses images, pensées et émotions et le monde externe de ses perception. Aucun jeu vidéo n’a une force suffisante pour faire une telle confusion. 



Existe-t-il un risque d’addiction ?

Non. L’addiction aux jeux vidéo est une notion de la psychologie populaire. Elle n’existe pas pour les psychiatres ou les psychologues parce que une vingtaine d’années d’études n’est pas arrivée à produire 1) une définition consensuelle de ce que serait une addiction aux jeux vidéo; 2) un instrument de mesure valide de l’addiction aux jeux vidéo; 3) l’absence de syndrome de manque font que l’addiction aux jeux vidéo n’est dans aucune classification internationale des maladies mentales. 




Existe-t-il un risque de jeu excessif

Oui. Certains joueurs peuvent jouer excessivement. Mais d’une part l’excès est généralement temporaire et d’autre part il est le plus souvent le signe d’un investissement passionnel. Les excès s’observent lgénéralement quand le joueur découvre le jeu puis le temps de jeu décroit peu à peu. Certains joueurs abandonnent du jour au lendemain un jeu vidéo... pour se passionner pour un nouveau titre. La passion qui entoure le jeu facilite les apprentissages requis pour maitriser le jeu. Elle est aussi à l’origine des apprentissages collatéraux qui sont faits autour du jeu


Jouer à Pokémon Go n’est ce pas futile ?
Très certainement. D’une façon générale lorsque l’on observe des joueurs sans participer soi même au jeu, les comportement semblent toujours excessifs ou futiles. Les drames plus ou moins joués qui accompagnent les parties de belotte, la fierté lorsque l’on achète la Rue de la Paix au Monopoly et le plaisir de capturer un nième Nosferapti sont futiles pour qui ne joue pas aux cartes, au Monopoly ou à Pokémon Go. L’intéret du jeu n’est véritablement accessible qu’au personnes qui ont eu l’expérience du jeu


Comment accompagner les enfants pour leurs parties de Pokémon Go
Il y a deux types de parties de chasse de Pokémons. Les premières sont celles qui sont faites à la volée. A l’occasion des courses ou d’une quelconque sortie, l’enfant attrape quelques Pokémon. Cela lui permettra de mieux supporter la corvée des courses mais c’est gâcher le véritable intérêt d’une partie de Pokémon qui comporte toujours trois temps distinct

Le premier temps est celui de la préparation. Avec l’aide des parents, l’enfant prépare la future chasse en se donnant des objectifs. Cela permet au parent de voir si l’enfant est capable de se projeter dans le futur, de se donner des objectifs et si ces objectifs sont réalistes. Un bon objectif est spécifique, mesurable, accessibles, réaliste, et cadré dans le temps. Dire “je vais attraper plein de Pokémon légendaires” est une formulation trop vague. Dire “je vais attraper Newtwo” est moins vague, mais trop irréaliste. “Je vais attraper 3 Rattata en une demi-heure en faisant le tour de paté de maison” ou “je vais gagner “1500 points d’expérience en une demi heure en allant au Pokéstop qui est à l’Hotel de ville” sont des objectifs spécifiques, mesurables, accessibles, réalistes et cadrés dans le temps


Le second temps est celui de la chasse elle même. L’enfant se déplace dans l’espace public avec l’espoir que le vibreur du téléphone lui indique qu’un Pokémon est à proximité. 

Le troisième temps est celui du debrief . C’est le moment ou l’on compare ce qui était prévu et ce qui a été réalisé. Si les objectifs ne sont pas réalisés, ce n’est pas grave puisque Pokémon Go n’est un jeu. L’enfant n’a pas eu de chance et il fera sans doute mieux la prochaine fois. Lorsqu’ils sont atteints, c’est le moment de féliciter l’enfant et d’apprécier ses fanfaronade



A quel âge peut-on jouer à Pokémon Go
Pokémon Go est classé PEGI 3 ce qui signifie que le jeu est recommandé pour tous les ages parce qu’il ne comporte pas de langage grossier, de sons ou d’images susceptibles d’effrayer de jeunes enfants. Cependant, seuls les enfants plus âgés pourront en tirer véritablement une expérience intéressante. Les enfants les plus jeunes joueront bien évidement sous la supervision d'un adulte. Pour les plus vieux, c'est l'occasion de s'exercer à l'autonomie grace à des règles claires données par les parents : ou jouer, comment jouer et pendant combien de temps.



Quel est l’intéret de Pokémon Go
Le jeu Pokémon Go est fun parce qu’il satisfait des besoins fondamentaux : la compétence, l’autonomie, la relation et l’évasion. La compétence correspond au besoin de vaincre des challenges, qu’il s’agisse d’apprendre à faire du vélo, à lire ou capturer des Pokémon. L’autonomie correspond au désir intérieur d’agir de notre propre volonté et le besoin de relation correspond au besoin d’avoir des liens authentique avec d’autres. Enfin, le besoin d’évasion correspond au besoin d’imaginer les choses différemment de ce qu’elles sont

Avec Pokémon Go, le challenge est donné par la chasse aux Pokémon, aux combats dans les arènes, ou encore le niveau du personnage. A chaque instant du jeu, le joueur sait ou il en est de sa progression, ce qui lui permet de mesurer les efforts effectués, ceux qui restent à faire et de se comparer aux autres joueur. 



Chaque joueur choisit librement son parcours. Il est possible de donner une préférence aux Pokémon de type Vol, de décider de capturer le plus de pokémon dans le moins de temps possible ou encore d’éviter les arènes. La compétence va être mesurée avec des éléments comme le niveau du personnage, des Pokémon, la distance parcourue ou le nombre de combats remportés




Le fait de partager la même activité dans un contexte de plaisir fait de Pokémon Go un excellent facilitateur social. Il est toujours plus facile de créer et de maintenir des liens avec un jeu. 




Enfin, la composante Evasion de Pokémon Go tient dans le fait que ce n’est pas tous les jours que l’on peut capturer un Roucool ou un Duoduo. Les Pokemon sont des monstres que l’on met dans sa poche.

Pokémon Go n’est pas si différent d’une simple partie de belotte. Il est possible de jouer au Tarot pour le plaisir d’être le meilleur joueur de cartes. D’autres aiment plaisanter et se diputer parce que le partenaire n’a pas joué la bonne carte. Enfin, les parties sont une bonne façon de s’évader des tracas du quotidien


Pokémon Go aide à lire et à compter
Pour les parents, le meilleur âge pour jouer à Pokémon est sans doute autour de 6-7 ans parce que à cet âge l’enfant commence à lire et à écrire. Les parents peuvent donc l’encourager à lire les instructions du jeu. Les noms compliqués des Pokémons ne doivent pas être évité. Les lire permet tout d’abord de s’entrainer à la lecture. Mais les noms des Pokémons sont aussi intéressants parce qu’ils sont plein de poésie. 

Pour bien jouer aux Pokémon, il faut avoir une notion de la grandeur des nombres. Cela s’apprend à l’école, mais surtout dans des interactions ou le chiffre immédiatement un sens. Ils est possible d’aider l’enfant à construire ce sens du nombre en commentant pour lui les chiffres des Pokémon : “Ce Ratatta a 90 PC ce qui est bien plus que celui de tout à l’heure qui n’en avait que 72” ou “Cet oeuf doit incuber avec une marche de 2 km ce qui est bien plus petit que celui là qui demande une marche de 5 km”

Il est possible d’inventer de nouveaux Pokémons en faisant une fiche comme dans le jeu. Avec l’aide de ses parents, l’enfant invente un nom de Pokémon, le décrit brièvement en quelques mots, lui donne des points de combats et lui assigne un type


Pokémon Go aide à découvrir la géographie et l'histoire du quartier et de la ville 
Les Pokéstop sont des zones dans lesquelles les joueurs peuvent récupérer gratuitement des objets utiles dans le jeu. Ils sont placés à des points importants ou particuliers de la ville comme des statues ou des bâtiments publics.

Le temps de préparation des parties de chasse aide l’enfant à construire une représentation de la géographie de son quartier, de sa ville, de son pays. L’enfant est ainsi sensibilisé à l’échelle des distance puisque certains Pokéstop sont immédiatement accessibles tandis que d’autres sont trop lointains.

Les Pokéstop sont aussi une occasion de plonger dans l’histoire de la ville. Par exemple, la ville de Bordeaux est entourée d’un boulevard qui est percé de “barrières” qui permettent d’entrer et de sortir de Bordeaux. Un Pokestop situé sur une de ces barrières s’appelle “Maison d’octroi”. Quel enfant peut résister à une telle incitation à la rêverie ? Car avec les maison d’octroi, c’est tout le fonctionnement de la ville, de l’état, des impots et bien évidement de la contrebande qui attendent d’être transmis à l’enfant 

mercredi 24 février 2016

HARCÈLEMENT EN LIGNE - Guide rapide de survie


  • Qu’est ce que le harcèlement en ligne ?
Le harcèlement en ligne est une situation de violence psychologique répétée faite à une personne via les média sociaux par une personne ou un groupe de personne en position de force à une personne qui est en position de faiblesse.

  • Ce n’est pas votre faute
La victime n’est jamais responsable de l’agression qu’elle subit. Aucune personne ne mérite la violence qui lui est faite quelque soit son apparence, ses choix amoureux ou ses croyances.

  • Ne nourrissez pas le troll
Ne répondez pas et ne cherchez pas à vous venger. Cela provoquerait une escalade de l’agression et cela donnerait à l’agresseur encore davantage de pouvoir. Le temps pris à penser à une vengeance est du temps perdu

  • Conservez les preuves
Les preuves du harcèlement doivent impérativement être conservées si elles impliquent des menaces physiques ou psychologiques. Des captures d’écran des SMS ou des messages reçus sur les média sociaux doivent être conservés.


  • Exigez l’arrêt du harcèlement
Le harcèlement est un comportement inacceptable qui doit être arrêté par l’agresseur


  • Trouvez de l’aide
Le principal effet du harcèlement est d’isoler la victime. Les sentiments de culpabilité ou de honte peuvent l’empêcher de demander de l’aide. C’est ce mur de verre qu’il faut briser en cherchant de l’aide auprès d’amis, d’adultes ou de professeurs


  • Ce que la technologie fait, la technologie peut le défaire

Le harcèmement en ligne utilise les média sociaux pour véhiculer des comportements violents et atteindre les victimes ou qu’elles se trouvent. Il est aussi possible d’utiliser la technologie pour se protéger en bloquant le ou les agresseurs. 


  • Protégez vos comptes sociaux
Un média social est privé. En aucun cas, les mots de passe ne doivent être partagés avec une autre personne. Cela est aussi valable pour les comptes de jeux vidéo. 


  • Soutenez les victimes de harcèlement
Il est facile de ne pas prendre part au harcèlement d’une personne en ne faisant pas suivre ou évitant d’aimer tout message haineux ou violent à l’encontre d’une personne ou d’un groupe de personne. Il peut aussi être utile de soutenir publiquement ou de manière privée une victime de harcèlement en ligne.


mercredi 31 décembre 2014

17 conseils à l'intention des parents qui ont des enfants connectés.


Contrairement aux idées reçues, les enfants sont généralement incompétents dans leur utilisation du réseau. Et même ceux qui le sont ont besoin de l’appui de leurs parents pour grandir. Tout simplement parce qu’ils sont des enfants. Voici quelques conseils à l'intention des parents qui ont des enfants connectés. 






  • Soyez informés

Vous ne pouvez pas rester derrière l’excuse “je ne comprends pas”. Vous devez connaitre les espaces fréquentés par les adolescents : Facebook, Ask, Twitter, Instagram, Vine, Snapchat, Tumblr. Google et Facebook sont de bons points de départ pour les premiers pas de la famille dans le monde des réseaux sociaux.



  • N’interdisez pas l’utilisation des applications

Interdire amènera sans doute votre enfant a ouvrir un compte sans vous en informer. S’il respecte l’interdit, vous perdez vous les deux. Il n’apprendra pas et vous ne l’accompagnerez pas



  • Donnez l’exemple

Les enfants apprennent par l’observation de ce que les parents font. Un grand et beau discours ne vaut rien s’il n’est pas incarné dans des conduites. Faites en sorte que votre conduite et vos paroles soient cohérentes 



  • Soyez conscient de ce que fait votre enfant en ligne

Quels sont les événements importants de sa vie numérique ? A--t-il vu une image ou une vidéo intéressante ? Quels sont les messages qui ont buzzé ? Faites de l’Internet un sujet de conversation (et non un motif de conflit)



  • Respectez la vie privée de votre enfant (et la votre)

Ne demandez pas à votre enfant ses mots de passe, et ne lui donnez pas les vôtres. Ne lui permettez pas d’envoyer des messages à partir de vos comptes ou de votre téléphone



  • Voyez avec votre enfant les paramètres de confidentialité

Les paramètres de confidentialité des réseaux sociaux peuvent nécessiter quelques explications. Passez les en revue avec votre enfant


  • Traitez avec calme les problèmes que votre enfant rencontre en ligne
Il a déjà un problème, ce n’est pas la peine de l'embarrasser davantage avec un parent en colère



  • Gardez un œil sur certaines applications


Certaines applications sont plus sensibles que d’autres : Tinder, Chatroulette, Let’s date, Secret, Whisper



  • Apprenez la netiquette à votre enfant

Internet est un espace social avec ses règles de bienséance. Par exemple, sur les réseaux sociaux, il est malvenu d’étiqueter une personne. Apprenez la netiquette à votre enfant


  • Ne comptez pas sur le contrôle parental

Comment un programme informatique pourrait éduquer votre enfant ?



  • Apprenez à votre enfant à avoir un mot de passe suffisamment sûr

Un bon mot le passe est un mot de passe qui comprend des lettres, des chiffres, des majuscules et des caractères spéciaux. Microsoft a donné des conseils pour créer un mot de passe fort. Apprenez à votre enfant à les suivre



  • Apprenez a votre enfant a naviguer discrètement

Les navigateurs ont un système de navigation privée qui permet de ne pas laisser de traces dans l’historique. Montrez-leur comment on y accède sur Chrome, Firefox, Safari et Internet Explorer



  • Soyez malicieux avec les intelligences artificielles

Apprenez à votre enfant qu'il n’est pas toujours nécessaire de dire la vérité à une intelligence artificielle



  • Apprenez à votre enfant à évaluer les contenus sur Internet

Comme le dit le philosophe Platon, tout ce qui est sur Facebook n’est pas véridique



  • Proposez des contenus

Utilisez l’internet pour nourrir la curiosité de votre enfant. Il est intéressé par la musique classique ? par les voyages ? la science ? les dinosaures ? Il y a des comptes sociaux qui traitent de tous ces sujets.



  • N’utilisez pas les réseaux sociaux pour humilier votre enfant ou pour traiter des problèmes familiaux

1) N’humiliez pas votre enfant. 2) Les problèmes familiaux se traitent en famille. 

  • N’interférez pas dans les discussions des enfants

Si vous avez eu la mauvaise idée d’être ami de votre enfant sur un réseau social, restez discret et n’interférerez pas dans les discussions des enfants. S’il y a un problème, voyez la situation avec votre enfant. 







mardi 30 décembre 2014

11 conseils pour les adolescents qui sont sur Internet

Le numérique fait de plus en plus partie de la vie des enfants et des adolescents. Dans la très grande majorité, l’Internet est associé à des éléments positifs. Les adolescents s’en servent pour trouver de l’information et discuter avec leurs amis. Il arrive aussi qu’ils soient confrontés à des éléments négatifs comme des média qui ne sont pas adaptés à leur âge, à des contacts non sollicités ou à du harcèlement. Voici quelques bons conseils à l'intention des jeunes (et des moins jeunes) digiborigènes.

  • Soyez un bon digiborigène 
L’utilisation des forums, des réseaux sociaux et du mail répond à des règles appelées “nétiquette ”.  RESPECTEZ-LA !


  • Si vous ne pouvez pas montrer la photo/le texte à votre mère, alors ne postez pas 
Le conseil s’explique de lui-même
  • Tout ce qui est numérique devient social un jour 
Si c’est numérique, cela pour être partagé. Pensez-y avant de faire cette photo, cette vidéo ou d’envoyer ce message. 

  • L’internet est un espace social 
L’internet est un espace massivement social. Les règles de politesse s’y appliquent donc massivement.

  • Postez les images le lendemain 
Donnez-vous le temps de la réflexion avant de poser des images d’une fête ou d’une sortie.
  • Vérifez vos réglages de confidentialité 
Les règles de confidentialité des sites sociaux changent régulièrement. Assurez-vous que les réglages correspondent à ce que vous souhaitez.

  • Ne nourrissez pas les trolls 
“Ne nourissez pas les trolls” est une vieille sagesse des mondes numériques. Un troll est une personne ou un message posté dans le but de provoquer de la détresse ou de la colère. La meilleure stratégie est d’ignorer le message. S’il est possible de la signaler à l’administrateur, faites-le.
  • Sachez vous tenir loin des écrans 
Lorsque être en ligne suscite plus d’énervement que de plaisir, il est temps d’éteindre les appareils et d’aller faire autre chose.
  • Les amis en ligne sont les amis hors-ligne
Sur les réseaux sociaux, privilégiez les liens et les discussions avec vos amis et votre famille.
  • Les problèmes arriveront 
Vous aurez des problèmes sur Internet tout simplement parce que les relations sociales sont compliquées. Préparez-vous.
  • Ayez une personne avec qui parler des problèmes sur Internet 
Lorsque les problèmes commencent à être hors de contrôle, il est bon de pouvoir compter sur quelqu’un.  Si vous ne pouvez pas en parler avec un membre de votre famille, pensez aux Promeneurs du net