dimanche 30 avril 2017

Les psychobots sont là!



Parce que le téléphone portable est le premier média numérique, il influence nécessairement les pratiques clinqiues. Il est un objet parfait pour la médiation car il est à la fois proche des cliniciens et des patients. Le portable est un objet massivement intime et massivement social. Toujours à portée de main, il est manipulé dans les moments de stress ou d’ennui. Il est personnel par les informations qu’il contient. Mais il est aussi tourné vers le monde extérieur permettant de communiquer avec d’autres personnes à n’importe quelque moment de la journée

La grande disponibilité du téléphone portable a conduit à imaginer des usages en l'intégrant dans des dispositifs de soin. Par exemple, dans  le cadre de la prévention du risque suicidaire à l'adolescence, des envois automatiques personnalisés de SMS apparissent intéressants. Elle est de a même veine qu'une expérience similaire appelée SIAM menée précédement a Brest dans des conditions siminalires 

L'envoi de SMS permet a l'équipe soignante de rester en contact avec des patients après une crise suicidiaire. Sur le plan conceptuel, on comprend l'intéret d'un tel dispositif. Mais même si ces expériences sont prometteuses, elles n'ont pas été formellement évaluées. Ce n'est pas le cas d'un dispositif appelé SinSensei développé par la DARPA

SinSensei, une intelligence artificielle programmée pour interagir en langage naturel avec des patients. Elle a été intialement formée dans le cadre de la prise en charge de soldats présentant un Syndrome de Stress Post Traumatique mais il est facile d'imaginer des usages en dehors du contexte militaire.  Au début du traitement, le patient choisit entre plusieurs psychorobots. Ellie est l'un d'entre eux. C'est une jeune femme d'une trentaine d'année confortablement installée dans un grand fauteuil mauve. Elle parle peu, mais relance le patient par quelques mots.

Les IA comme Ellie ne remplaceront pas encore les psychothérapeutes humains. Mais leur intéret a déjà été montré. En discutant avec un psychorobots, les patients ont tendance a partager plus facilement leurs expériences et leurs émotions. Face à un être humain, les soldats ont tendance à moins exprimer leurs peurs tandis qu'ils expriment plus facilement leur tristesse avec une intelligence artificelle. Les psychorobots sont donc intéressants parce qu'ils préparent le chemin vers un traitement. Les soldats racontent parfois pour la première fois a quelqu'un leurs peurs. Il leur est alors ensuite plus facile de consulter un psychothérapeute humain.

Parleriez-vous à un psychologue virtuel ?


SOURCE 
Berrouiguet, S., Gravey, M., Le Galudec, M., Alavi, Z., & Walter, M. (2014). Post-acute crisis text messaging outreach for suicide prevention: A pilot study. Psychiatry research217(3), 154-157.


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