dimanche 14 juin 2015

Jouer à un survival horror peut-il soigner ? Le cas de Nevermind



Une des fonctions du jeu est d'approvisoiser les peurs et les anxiétés. Les enfants mettent souvent en scène dans leurs jeux leurs peurs d'être abandonnés ou agressés. Une fois devenus adolescents, les jeux prennent la tonalité de défis lancés aux autres.Il s'agit alors d'aller plus vite, plus loin, ou plus haut que les autres. Les jeux vidéo peuvent avoir cette fonction en donnant des représentations à nos anxiétés. Cela est bien évidement particulièrement vrai pour les jeux de survival horror qui mettent en scène des situations très angoissantes. 

Le jeu Nevermind fait partie de ceux-là. Le joueur y incarne un "Neurosondeur" c'est-à-dire un médecin qui utilise la dernière technologique pour s'aventurer dans le psychisme de ses patients. Bien évidement, ce psychisme n'est pas composé de paysages bucoliques, mais de restes de situations traumatisantes. Le Neurosondeur doit explorer l'étrange monde interne de ses patients, résoudre des énigmes et vaincre le terrible mystère qui gît au fond du psychisme de chaque patient. Il doit pour se faire s'appuyer sur ses propres états internes. Plus il est calme, plus les situations à résoudre sont simples. Plus il est anxieux, plus il fait face à des difficultés.Le joueur est donc placé dans des situations stressantes et doit y réagir avec le plus grand calme. Son stress est évalué grâce à une ceinture cardio Garmin 

Nevermind était initialement un projet de fin d'études de Erin Reynolds pour son Master de Fine Arts a l'Université de Californie du Sud. Pour ses promoteurs, un des destins possible de  Nevermind devrait devenir un Serious Game et donc avoir des applications tangibles dans le domaine de la santé. Est-ce raisonnable ? Maîtriser sa peur dans Nevermind permettra-t-il aux personnes d'être plus résistantes au stress ? Pour l'instant, les auteurs du jeu n'apportent aucune indication sérieuse allant dans ce sens.  Il n'est donc pas certain que Nevermind aide a faire face au stress. Par contre ses qualités ludiques ne sont pas mises en doute. Le joueur passera donc au minimun un moment de fun. 







1 commentaire:

  1. Dans la mesure où certains jeux peuvent aider à exorciser ou faire remonter/réfléchir à certaines situations, je pense que ces jeux pourraient être des outils aidant la thérapie, mais seulement si celle-ci est poursuivie et si les situations particulières discutées. En gros, dans un processus thérapeutique et pas seulement comme moyen unique!

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