Larry Rosen a étudié le lien existant entre l’utilisation de Facebook, des traits de personnalité, et l’efficience scolaire.
Il a étudié 279 collégiens et étudiants en enregistrant le temps passé sur Facebook avant le travail scolaire et les interruptions du travail du fait de l’envoi de textos ou d’aller-retour sur Facebook. De façon assez prévisible, il trouve que ceux qui s’interrompent souvent ont de moins bonnes notes que ceux qui peuvent maintenir une activité scolaire sans être interrompus. En 2009 il avait déjà montré que ceux passaient le plus de temps en ligne avaient aussi de moins bons résultats scolaires, étaient plus souvent absents, présentaient plus de symptômes dépressifs ou de conduites problématiques à l’école que les autre.
Pour Larry Rosen, ce n’est pas Facebook en soi qui est responsable, mais l’entourage dont l’enfant bénéficie ou pas.
Ce sont les enfants dont dont les parents ne se soucient pas de leurs activités en ligne qui présentent le plus de problèmes : ils sont plus narcissiques, en moins bonne santé et ont de moins bons résultats scolaires que ceux dont les parents surveillent l’utilisation des appareils connectés
Les troubles de la personnalité ou les difficultés d’évolution t d’un enfant ne sont pas liée à l’utilisation d’une technique. Ils se construisent dans un entrelacs complexe fait de génétique, d’interactions conscientes et inconscientes et d’éléments culturels.
Concernant l’Internet, il n’y a pas de règle en termes de quantité d’usage. Larry Rosen a aisni pu montrer que parmi les jeunes adultes qui se servent le plus de l’Internet, certains développent des qualités d’empathie qui sont aussi utilisées dans le monde hors-ligne.
Ce qui importe, c’est donc la qualité de la relation établie avec le média, et cette qualité dépend avant tout d’éléments de personnalité qui se construisent dans les interactions avec la famille.
Il est donc important que les parents aient un temps de discussion et d’échange sur la vie en ligne de leurs enfants. La conduite à tenir n’est pas tellement différente de celle que les parents ont vis à vis des pratiques sportives de leurs enfants : l’enfant s’est il amusé ? S’est il produit des choses intéressantes ? A t il appris quelque chose ? A-t-il été ennuyé ? Vu le temps que les enfants passent sur l’Internet et la quantité de documents avec lesquels ils sont en contact, il y a là des trésors de discussion : à partir du buzz d’une vidéo ou d’une image, il est possible de discuter des mécanismes d’influence, de la communication, de l’importance des média dans notre société, du libre-arbitre, de l’humour etc. etc.
Le conseil de Larry Rosen aux parents à propos de l’Internet peut être généralisé : “parlez 1 minute. Ecoutez pendant 5 minutes”. N’est-ce pas un bon conseil à appliquer pour tout ce qui touche aux vies de nos enfants ?
Jackson, L. a, Zhao, Y., Witt, E. a, Fitzgerald, H. E., von Eye, A., & Harold, R. (2009). Self-concept, self-esteem, gender, race, and information technology use. Cyberpsychology & behavior : the impact of the Internet, multimedia and virtual reality on behavior and society, 12(4), 437-40. doi:10.1089/cpb.2008.0286
Kalpidou, M., Costin, D., & Morris, J. (2011). The relationship between Facebook and the well-being of undergraduate college students. Cyberpsychology, behavior and social networking, 14(4), 183-9. doi:10.1089/cyber.2010.0061
Stefanone, M. a, Lackaff, D., & Rosen, D. (2011). Contingencies of self-worth and social-networking-site behavior. Cyberpsychology, behavior and social networking, 14(1-2), 41-9. doi:10.1089/cyber.2010.004
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