mercredi 19 janvier 2011

Le meurtre, une activité sociale comme les autres

Les meurtriers sont des personnes anti-sociales. Leurs actions mettent à mal les liens sociaux et le traitement qui leur est réservée est précisément à l’image du dommage qu’ils ont causé à la société. Emprisonnés, ils voient leurs contacts sociaux réduits au minimun.

Une étude de Andrew Papachristos publiée dans le American Journal of Sociology montre exactement le contraire.  Andrew Papachristos a étudié des gangs de Chicago pendant trois ans. Il a montré que les interactions de ces gangs fonctionnent sur le mode de la réciprocité du don et du contre-don. Un groupe risque de perdre son statut social s’il ne rend pas le “don” qui lui a été fait.

Dans ce contexte, le meurtre ne serait pas déterminé par des variables économiques, psychologiques ou sociales. Il aurait sa dynamique propre. A l’intérieur des réseaux criminels, le meurtre se répandrait comme une épidémie et les gangs évalueraient quelle actions aurait la plus grande visibilité au seins de leur réseau social

 

pdf-file-logo-icon (1)Murder by structure: dominance relations and the social structure of gang homicide. Papachristos AV. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19852186

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