Les meurtriers sont des personnes anti-sociales. Leurs actions mettent à mal les liens sociaux et le traitement qui leur est réservée est précisément à l’image du dommage qu’ils ont causé à la société. Emprisonnés, ils voient leurs contacts sociaux réduits au minimun.
Une étude de Andrew Papachristos publiée dans le American Journal of Sociology montre exactement le contraire. Andrew Papachristos a étudié des gangs de Chicago pendant trois ans. Il a montré que les interactions de ces gangs fonctionnent sur le mode de la réciprocité du don et du contre-don. Un groupe risque de perdre son statut social s’il ne rend pas le “don” qui lui a été fait.
Dans ce contexte, le meurtre ne serait pas déterminé par des variables économiques, psychologiques ou sociales. Il aurait sa dynamique propre. A l’intérieur des réseaux criminels, le meurtre se répandrait comme une épidémie et les gangs évalueraient quelle actions aurait la plus grande visibilité au seins de leur réseau social
Murder by structure: dominance relations and the social structure of gang homicide. Papachristos AV. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19852186
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