samedi 5 mai 2012

Facebook ou la tentation totalitaire

“Ce commentaire semble ne pas être pertinent ou approprié et ne peut pas être posté. Pour éviter un blocage de vos commentaires, assure vous qu’ils contribuent à la discussion d’une manière positive”

L’avertissement a été opposé à Robert Scobble au cours d’une discussion sur Facebook. Cela signifie que Facebook a la puissance de calcul suffisante pour faire à la volée une analyse de contenu des messages et envoyer l’avertissement avant qu’ils ne soient postés.

Cette modération a priori des messages est gênante et improductive. Elle est gênante par qu’elle est le fait d’une intelligence artificielle qui va façonner les échanges en ligne. L’intelligence pourra décider qu’il faut reformuler le message si l’on parle trop positivement de Google Plus, ou trop négativement de Facebook. Elle pourra vous proposer d’avoir un commentaire plus sympathique s’il s’avère que vous postez sur le mur de quelqu’un qui vous a defriendé ou qui a supprimé un de vos messages.

Elle est improductive car la modération est inefficace dans les groupes en ligne dans un certain nombre de cas. Il est des groupes dont la culture organisée autour du conflit. Ces groupes sont traditionnellement traversés par des échanges vifs, voire même violents.

Enfin, elle est tout simplement inquiétante. A chaque fois qu’une entité a modifié le langage d'’hommes et de femmes, le totalitarisme était au rendez-vous.

1 commentaire:

  1. Aurélien LEGRAND6 mai 2012 à 15:04

    Il est vrai que ça a un coté SuperNanny, comme "Sois gentil avec tes petits camarade"...
    Les questions engendrées tournent toujours autour de "Peut-on laisser tout dire? Quelles limites? Quelle idéologie dans ces limites?". La règle, le cadre... Peut-on laisser n'importe quelle liberté à n'importe qui, avec pour seule règle un auto-controle, une responsabilité individuelle, différemment graduée pour chacun. Rien ne marche idéalement. De la totale liberté à l’extrême contrôle, il ne s'agit que de s'échapper d'un totalitarisme pour en percuter un autre.
    De Big Brother à Little Unknown (composé de 7 milliard d'entités)et pour qui on se demande bien ce qu'il est en train de fabriquer ou pourquoi il n'est pas au centre commercial...

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