Le pont de la péniche de débarquement n’était pas encore complètement abaissé que déjà la MG42 d’en face ravage nos rangs. Je me retrouve dans l’eau sans savoir comment et je rampe pour m’abriter derrière un cheval de frise. Bloody Omaha ! Bordel ! Je ne peux pas sortir de là ! Reste tranquille. Ne bouge pas ! Ne te fais pas repérer. La peur ! Une peur immense me paralyse derrière un minuscule abri tandis que des vagues de soldats débarquent et se hacher par la MG42. Parfois, quelqu’un gueule « bouge ton cul soldat ! » mais je veux pas croire qu’il s’agissait de moi.
Soudain, à l’autre bout de la plage, un mouvement. Un ingénieur a pris une jeep et zig-zag les chevaux de frise et les trous d’obus. Il semblait invulnérable. Il était… beau ! Oui, il y a de la beauté et de la grâce à voir ce minuscule véhicule échapper aux immenses forces de destruction qui maintient toute une armée dans les eaux froides de la Manche. La jeep arrive près du mur d’enceinte. Le type descend, pose de la dynamite sur le capot de la voiture, monte dessus et fait sauter le tout ! KABOOM ! L’explosion le projette à une dizaine de mètres au dessus du sol, assez haut pour passer de l’autre coté du mur, mais aussi assez haut pour s’écraser lamentablement. Mais il ouvre un parachute et se pose délicatement. Il se précipite dans le bunker où sert la MG42 et élimine ses servants. L’instant d’après, le Stars and Stripes flotte fièrement. La place est prise. Les renforts peuvent débarquer sans risque sur Omaha.
Nous sommes le 6 juin 1944. Nous sommes sur Omaha Beach. Nous sommes sur Battlefield 1942.
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