Sur Internet, tout finit-il par se retrouver sur Facebook ? Le célèbre psychanalyste Jacques Lacan y a maintenant sa page. Elle est pour l’instant majoritairement commentée par des hipanohones même si quelques voix française se font entendre
Sur la page, on trouve des liens vers des vidéos du psychanalyste mais aussi de Freud. Il y a en effet sur YouTube quelques vidéos de Jacques Lacan mais aussi les images de Freud a Marsfield Garden prises par sa fille Anna quelque temps avant sa mort.
Les images sont celles qu’on lui connaît, mais on trouve aussi sous la rubrique Références quelques photos de personnes dont le travail a marqué la pensée de Jacques Lacan : Levi-Strauss ou Gaetan Gaetien de Clérambault par exemple.
Sur le mur, on trouve aussi des sons de son séminaire. Ils sont hébergé sur le site de Patrick Valas. On trouve sur valas.fr cet appel avec lequel je souscris totalement
Quand les psychanalystes comprendront-ils que leur savoir, accumulé depuis le premier jour de son invention par Freud, et après lui par les milliers et milliers de patients entendus par des milliers et des milliers de praticiens, depuis plus d’un siècle, et dans toutes les langues du monde, ne leur appartient pas ?
C’est en effet le coeur du problème. Les enregistrements audio ont d’abord circulé sur la liste de diffusion Lutécium gérée par Danie Sibony. Cette liste a été un lieu d’échanges vibrants mais pendant longtemps des recommandations ont été faites pour que documents échangés ne soient pas diffusés plus largement. Les enregistrements audio du séminaire de Lacan étaient le grand œuvre du fond documentaire de Lutecium et, ô ironie, des flame wars ont éclaté a propos de la paternité de ces fichiers vidéo.
On trouve maintenant assez facilement les versions dactylographiées des séminaires de Lacan, celles dont Jacques-Alain Miller disait qu’elles n’existaient pas. Malheureusement, les sites qui les diffusent sont mal référencés, et surtout, il n’est pas possible d’exporter facilement les documents. Il n’est pas possible d’un clic qu’exporter un document vers une page Facebook ou de l’embarquer pour la mettre en ligne sur un blogue
On finira avec Patrick Valas :
Que le nouveau de ce savoir [la psychanalyse] fait partie du patrimoine de l’humanité. Qu’il ne saurait être privatisé. Même par des soi disant héritiers. Qu’il doit échapper au commerce culturel, comme à la justice distributive, ou encore à l’accusation de plagiat pour qui veut en faire usage, bon lui semble. C’est la visée principale de ce site que de le mettre à portée de quiconque y vient pour l’acquérir.
Osera-t-on lui conseiller de faire quelques pas de plus et de permettre les commentaires sur son site ? Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas seulement la mise en avant des savoirs, mais leur exposition : il faut permettre le commentaire, la discussion, l’échange, et ce bien au-delà des différents cercles de psychanalyse. L’internet peut nous y aider. Ce serait dommage de manquer l’occasion.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire